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L’allergie au chat touche des millions de personnes en France. Il s’agit d’un phénomène qui peut se révéler très handicapant au quotidien, surtout si l’on a pas identifié la cause.
Ça peut vous toucher à diverses occasions : dans votre propre foyer, chez de la famille, des amis ou même au travail. Une fois qu’elle est identifiée, l’allergie doit être purement et simplement supprimée de son environnement.
Et si c’est un chat, la séparation peut représenter plus qu’une tristesse banale. Ça peut être un réel déchirement.
La solution existe-elle cependant ? Oui, car moi aussi j’ai vécu une telle expérience, avec mon nouveau chat.
Êtes-vous déterminé à adopter un nouveau chat malgré ces contraintes ?
Allergie omniprésente
On peut se poser la question : comment faisaient les gens avant ?
Mais j’veux dire… Vraiment avant, du temps de notre arrière-grand-mère et même des siècles derniers. On suppose que ce devait être la mort quasi-assurée pour une personne allergique.
Il est certain que l’allergie ait toujours existé dans l’histoire. La différence aujourd’hui, c’est la proportion de sujets atteints par rapport à la population totale d’un pays. Cette maladie chronique concerne beaucoup plus les pays occidentaux. Spécialement depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale.
En effet, nos maisons n’ont jamais été aussi propres. Nous naissons dans une maternité disposant d’une hygiène irréprochable. Les biberons sont stérilisés. Les sols sont récurés, les meubles frottés, toutes les surfaces brillent et sentent la bonne odeur du dépoussiérant, tant vantés par nos publicités télévisées.
Même si cela a tendance a diminuer, c’était largement le cas jusqu’à l’arrivée d’internet. En s’informant, les gens ont commencé à diminuer cette manie de tout faire nettoyer avec des produits toxiques. On a plus le réflexe d’avoir un espace propre plutôt que stérile !
Tout cela a eu des conséquences néfastes sur notre organisme. Car ce dernier n’est pas régulièrement soumis aux éléments extérieurs. Du coup le corps n’est pas en mesure de se construire un système immunitaire aussi puissant qu’il devrait l’être.
Et on finit par devenir allergique à une substance. Que ce soit l’OMS ou les instituts de santé publique, notre mode de vie est la principale cause des allergies, comme le souligne cet article du Figaro.
Être allergique au chat
On est allergique au chat à cause de deux hormones produites par celui-ci :
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Ce sont des protéines qui se retrouvent principalement dans les régions sébacées et la salive du chat. Par conséquent, celles-ci seront disséminées sur les poils et tout ce qui aura été en contact avec l’animal.
Il existe encore d’autres allergènes. Mais celles-ci sont fondamentalement concernées par l’allergie. Puis, j’ai pas envie de vous embrouiller avec des termes trop techniques. Vous devez juste visualiser quel mécanisme est responsable de votre allergie.
D’une façon générale on peut dire que les substances allergisantes se retrouveront sur les éléments suivants
La peau, la salive, les poils, l’urine
En fait, l’hormone sera diffusée un peu partout et à fortiori, dans tout son environnement.
Si un chat vit dans une maison, ça sert à rien de l’isoler dans une chambre, c’est trop tard. Si un chat a vécu dans une pièce et même s’il n’y est plus, ses hormones continueront à produire leurs effets sur une personne allergique.
Tout cela, c’est du vécu à toutes les étapes de ma vie. Mon enfance, mon adolescence, et depuis que je suis adulte. Et tous ceux qui sont allergiques pourront se reconnaître dans ces différentes situations.
Tous les chats ne sont pas égaux face à ces protéines. Il y a quelques différences en fonction du sexe de l’animal et de sa situation.
Le mâle en produit plus que les femelles
Le mâle stérilisé secrète moins que le mâle normal, mais tout autant que la femelle
La femelle stérilisée est à peu près équivalente à celle qui n’a pas été opérée
Et enfin le chaton quelque soit son sexe, en a moins que les adultes
Mais dans tous les cas, ces éléments ne doivent surtout pas vous orienter davantage vers une femelle plutôt qu’un mâle. Les quantités de protéines sont suffisamment importantes chez l’un et l’autre, pour provoquer l’allergie redoutée.
Les symptômes
L’asthme est la principale maladie découlant de l’allergie. Elle est variable selon le profil des personnes. La déficience respiratoire sera d’autant plus grave si l’environnement est chargé en acarien et en différents polluants.
Oui, ne sous-estimez pas les polluants chimiques. Ils peuvent contribuer à rendre plus sévère un état pathologique comme l’asthme. Les atteintes des yeux sont souvent associés aux symptôme de l’asthme. Elle est beaucoup moins discutée, car par rapport à la respiration, elle ne constitue pas un élément aussi primordial.
En fonction des gens les yeux sont plus ou moins réactifs aux allergisants. Mon cas par exemple – qui n’est qu’un cas parmi des milliers d’autres – est tout à fait anecdotique. Je finis par ressentir effectivement une gêne aux yeux. Ils commencent à pleurer et ça m’irrite.
Cependant, cette affection n’est en rien comparable à celle de l’asthme que les hormones me provoquent. Quand on souffre autant, comme cela est le cas de beaucoup de monde et peut-être vous, on se demande forcément s’il existe un remède efficace. Surtout si l’on souhaite avoir un chat.
La réponse sera différente pour chacun de nous.
Supprimer les sources d’allergies
La désensibilisation
On évoque parfois le recours à la désensibilisation comme solution, pour supprimer l’allergie. Ça peut être une bonne option, mais certains obstacles peuvent se dresser devant vous.
C’est d’abord une démarche médicale pouvant être assez lourde à mener. Les traitements peuvent durer jusqu’à cinq années ! De plus, la réussite n’est pas forcément garantie. Le dispositif fonctionne surtout pour les allergies aux acariens et aux substances végétales (pollen).
Il manque encore des études, notamment sur le bon dosage à administrer au patient. Le chemin peut donc être long et semé d’embûches.
Les chats hypoallergéniques
On parle souvent de deux chats (voire plus dans certains cas), ayant la particularité de ne pas produire de substance allergisante
le Sibérien et le Selkirk.
Le Selkirk
Cette race j’en parlerais moins. D’abord parce que je n’en ai pas, ensuite parce que nous n’avons aucune étude qui puisse prouver scientifiquement la disposition de celle-ci à être moins allergisante.
Mais il faut quand même préciser que de nombreuses sources évoquent sa vertu. Il est donc logique de la considérer sérieusement.
Le Sibérien
Cette race originaire de Sibérie (d’où son nom – oui oui j’ai bossé 🙂) bénéficie de deux avantages. Elle dispose d’une bonne réputation, à l’image du Silkirk.
Ce chat est connu pour ne pas provoquer d’allergie chez tous ceux qui en adoptent. Il y a tout de même une proportion très infime de personnes chez qui l’allergie est présente. Elle est négligeable mais existe néanmoins.
L’autre point positif, c’est l’étude réalisée pour constater si les sécrétions d’hormone allergisante, étaient présentes ou absentes de son organisme, et pourquoi.
Mon expérience
Durant quelques années, mon asthme empirait et mes yeux me démangeaient. C’est donc avec amertume que j’ai du léguer mon chat. En parcourant la toile, m’interrogeant sur l’allergie au chat, j’ai découvert la race du sibérien. Et, chanceux, je repère un élevage familial pas loin de chez moi.
J’effectue alors les démarches nécessaires pour adopter un chat sibérien. Mais méfiant comme je suis et suivant par ailleurs les recommandations de l’éleveur, je teste d’abord ma capacité résistante à l’environnement félin. Cela me permet également d’entamer une discussion.
On évoque le sujet. Je m’efforce de mon côté pour « m’imbiber » du chat sur lequel j’ai jeté mon dévolu. Une belle femelle noire de 2 mois. Je la prends, la caresse, la laisse gambader et grimper sur mes bras. Je la respire, hume à fond et frotte par moment mes joues contre son pelage.
Bref, vous avez compris…
J’essaye par tous les moyens de vérifier une supposée insensibilité à un chat sibérien. Le tout pendant une bonne demie-heure. Une fois rentré chez moi, mon test ne se termine pas pour autant.
Je décide de prolonger ma démarche en effectuant les actions suivantes
- Je ne me lave pas les mains de la journée (eh non, chuis pas un gros dégueulasse, c’est pour le test 🙂)
- Je mange ainsi mon repas du soir, en ayant conservé sur mes mains toute la desquamation que j’ai pu retenir
- Je décide pour terminer, de garder le même vêtement durant mon sommeil bien mérité après cette folle journée…
Le lendemain, je fais les constations suivantes : rien.
Mais je veux dire, vraiment rien de rien. Nada.
Je peux attester – concernant mon cas – que vivre dans un environnement félin après une nuit peut me provoquer au minimum une gêne respiratoire suffisamment importante, pour que cela m’oblige à prendre mon inhalateur anti-asthmatique.
Pour moi, le test fut concluant car je ne l’ai pas fait à la légère.
J’ai respiré à grandes inspirations les effluves de ce chat.
Mon t-shirt était parsemé de poils à en faire pâlir un blanchisseur. Ma décision était prise, en même temps que mon opinion au sujet des chats hypoallergisants.
J’ai adopté mon chat sibérien en mai 2019. Je suis heureux. Je l’ai été, car suite à un accident dramatique, je l’ai perdu. Mais depuis 2022, j’ai à nouveau adopté ce Neva Blue sur l’illustration ci-dessus. Aujourd’hui, comptez 1500 euros pour en acquérir un. C’est le prix généralement constaté. Et… Ça les vaut.
Testez… Qu’attendez-vous ?
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Fethi Hachemi passionné par l’univers félin, donne des solutions pour aménager l’espace de son animal, améliorer son alimentation, tout en créant un environnement équilibré, sain et fun. Il apporte par ailleurs des idées variées, pour vivre en bonne entente avec son chat.
Pingback: Nouveau chat, nouvelle maison, comment l'habituer ?
Bonjour je vais avoir un chat siberien et ma maman est allergique + de l’asme vous pensez qu’on pourra quand même en adopter un ou avez vous des conseils merci
Oui Morel, vous pouvez tester. Je vous conseille de suivre ma méthode de validation en suivant les points que j’énumère dans l’article.
Dernièrement pour mon 2 ème Sibérien, j’ai rajouté le critère suivant. Dormir en parsemant des poils sur mon oreiller. S’il n’y a pas de symptômes, vous pouvez en conclure que le test est validé !